Dans le monde actuel caractérisé par des changements technologiques rapides, une instabilité économique et une complexité croissante, la capacité à faire face aux obstacles avec des solutions innovantes n’est plus un luxe, mais une nécessité. Dans ce contexte, la Créativité et le Problem Solving émergent comme des compétences clés et des éléments synergiques qui, lorsqu’ils sont efficacement associés, peuvent mener à des résultats extraordinaires.
Pourtant, dans les organisations, on continue à privilégier la pensée logique et à consacrer très peu de temps à la créativité.
Cet article explore l’importance d’associer créativité et problem solving dans le contexte de l’entreprise. En particulier, il approfondie comment exploiter cette puissante combinaison, le Creative Problem Solving, pour apprendre à être plus créatif, transformer les défis en opportunités, et naviguer dans l’incertitude et la complexité avec un esprit entrepreneurial tourné vers l’innovation.
Le lien entre Créativité et Problem Solving
Quand nous pensons à la créativité, notre esprit dérive souvent vers des images d’artistes au travail ou d’inventeurs géniaux. Cependant, dans le contexte de l’entreprise, la créativité prend un sens beaucoup plus large et pragmatique. Il s’agit de la capacité à générer des idées originales et des approches innovantes pour faire face aux défis quotidiens, qu’ils soient grands ou petits.
Le Problem Solving, dont nous avons parlé dans un article dédié, est quant à lui un processus structuré qui implique l’identification, l’analyse et la résolution des problèmes. Traditionnellement, ce processus suit un parcours logique, partant de la définition du problème, passant par la collecte d’informations, la génération de solutions possibles, jusqu’au choix et à la mise en œuvre de la meilleure solution.
Lorsque ces deux éléments fusionnent, naît ce que nous appelons le “Creative Problem Solving” – une approche qui combine la pensée divergente de la créativité avec la pensée convergente du problem solving traditionnel. Cette méthode permet aux entreprises de regarder au-delà des solutions conventionnelles, explorant des territoires inédits et générant des idées qui peuvent révolutionner des secteurs entiers.
Imaginez, par exemple, une entreprise de production confrontée à une crise d’approvisionnement. Une approche traditionnelle pourrait se concentrer sur la recherche de nouveaux fournisseurs ou la négociation de meilleures conditions contractuelles. Une approche de Creative Problem Solving, en revanche, pourrait amener l’entreprise à repenser complètement sa chaîne d’approvisionnement, explorant par exemple de nouvelles technologies comme l’impression 3D pour produire des composants en interne, ou collaborant avec les concurrents pour créer un consortium d’achat qui augmente le pouvoir de négociation de tous les participants.
Introduction au Creative Problem Solving
Le Creative Problem Solving n’est pas un concept nouveau. Ses racines remontent aux années 50, lorsqu’Alex Osborn, le publicitaire qui a inventé le terme “brainstorming”, et Sidney Parnes, un psychologue spécialisé en créativité, ont développé un cadre de travail structuré pour intégrer la créativité dans le processus de résolution de problèmes.
Leur modèle, connu sous le nom de “Osborn-Parnes Creative Problem Solving Process”, comprend six phases :
- Mess-Finding (Identification de l’objectif)
- Fact-Finding (Collecte des données)
- Problem-Finding (Clarification du problème)
- Idea-Finding (Génération d’idées)
- Solution-Finding (Évaluation et renforcement des idées)
- Acceptance-Finding (Planification de l’action)
Ce modèle a connu plusieurs évolutions au fil des années et est à la base d’approches connues comme le Design Thinking, mais les principes fondamentaux restent les mêmes : alterner les phases de pensée divergente (génération de multiples options) et convergente (sélection et raffinement des idées), en maintenant toujours un équilibre entre imagination et esprit critique.
La pertinence du Creative Problem Solving dans le contexte entrepreneurial moderne n’a jamais été aussi évidente qu’aujourd’hui. À une époque où le changement est la seule constante, les entreprises et leurs équipes ne peuvent plus s’appuyer exclusivement sur des solutions standardisées ou des bonnes pratiques du passé. Lorsqu’elles prennent des décisions, planifient, gèrent les risques, pilotent le changement et résolvent des problèmes dans des contextes VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity et Ambiguity), c’est-à-dire volatils, incertains, complexes et ambigus, mais aussi BANI (Brittleness, Anxiety, Non-linearity et Incomprehensibility), c’est-à-dire fragiles, anxiogènes, non linéaires et incompréhensibles – pensez à la crise Covid-19 – le Creative Problem Solving offre aux personnes une approche flexible et adaptable, permettant plus d’agilité, d’esprit d’entreprise et de résilience.
La valeur du Creative Problem Solving pour les entreprises
L’adoption du Creative Problem Solving apporte de nombreux avantages aux entreprises, certains immédiats et tangibles, d’autres plus subtils mais tout aussi importants sur le long terme.
En premier lieu, il stimule l’innovation, encourageant les équipes à penser en dehors des sentiers battus. Les entreprises peuvent alors découvrir des opportunités de marché inexplorées et développer des produits ou services révolutionnaires. Un exemple emblématique est celui d’Airbnb, qui a révolutionné le secteur de l’hospitalité en appliquant une approche créative au problème de l’hébergement temporaire. Au lieu de rivaliser avec les hôtels traditionnels, ils ont créé un marché complètement nouveau, mettant en relation les personnes disposant d’espace inutilisé avec les voyageurs à la recherche d’hébergements plus économiques et authentiques.
Le Creative Problem Solving augmente l’efficacité opérationnelle, car en abordant les problèmes sous des perspectives différentes, les entreprises peuvent identifier des solutions plus efficaces et souvent moins coûteuses. Un exemple intéressant vient de Toyota, qui a utilisé le Creative Problem Solving pour optimiser ses processus de production. Au lieu d’investir dans des équipements automatisés coûteux, ils ont encouragé les employés à proposer des idées créatives pour améliorer l’efficacité. Cela a conduit à d’innombrables petites innovations qui, additionnées, ont contribué significativement à la réduction des coûts et à l’augmentation de la productivité.
Mais le bénéfice peut-être le plus sous-estimé est son impact sur le travail d’équipe et la culture d’entreprise. Le Creative Problem Solving favorise un environnement de collaboration et d’ouverture d’esprit, où les idées de chacun sont valorisées. Cela n’améliore pas seulement le moral de l’équipe, mais crée aussi une culture d’entreprise plus dynamique et résiliente. Les entreprises qui adoptent cette approche rapportent souvent une augmentation de l’engagement des employés, une meilleure capacité à attirer et retenir les talents, et une plus grande aptitude à s’adapter aux changements du marché.
Problem Solving vs Creative Problem Solving
Il est important de comprendre en quoi le Creative Problem Solving se différencie du Problem Solving traditionnel.
Alors que ce dernier tend à suivre une approche logique, le Creative Problem Solving embrasse l’ambiguïté et encourage l’exploration de multiples perspectives et solutions dès la définition du problème et pendant la recherche de solutions.
Le problem solving traditionnel s’appuie souvent sur des données historiques et des solutions antérieures, se focalisant sur des solutions incrémentales et des améliorations graduelles dans le même contexte business. Si cette approche est excellente en périodes stables, elle pourrait être limitante dans un monde en rapide évolution, face à des imprévus, des situations totalement inédites ou ambiguës. Au contraire, grâce à l’imagination, le Creative Problem Solving pousse à regarder au-delà de ce qui est connu, cherchant inspiration et analogies dans des domaines et disciplines apparemment non corrélés. Cela peut conduire à des innovations radicales et de véritables sauts quantiques dans les performances, comme dans le cas d’Airbnb déjà cité.
Le rôle de l’imagination
La différence la plus significative entre les deux approches réside dans le rôle de l’imagination. Dans le problem solving traditionnel, l’imagination joue un rôle important mais limité. La génération d’idées reste en effet focalisée sur le contexte problématique à résoudre (méta-awareness). Ce qui rend les solutions efficientes, mais aussi limitantes d’un certain point de vue. On trouvera certainement des solutions pertinentes, faisables et qui satisfont toutes les parties prenantes. Toutefois, les solutions auront comme un air de déjà vu.
Dans le Creative Problem Solving, l’imagination est un élément central à chaque phase du processus, à commencer par l’analyse du problème. Les techniques utilisées dans le Creative Problem Solving ont pour objectif de stimuler le ‘mind wandering’, la divagation mentale et la bissociation, c’est-à-dire la capacité de connecter deux matrices de pensée ou systèmes de référence apparemment non corrélés, créant ainsi une nouvelle idée ou solution. Et ceci non pas simplement pour générer des idées fantaisistes, mais comme un puissant outil cognitif pour sortir des habitudes de pensée, explorer des expériences et des connaissances déconnectées du contexte de départ et créer des connexions inattendues, qui permettent cependant d’empathiser avec les utilisateurs, de dépasser les limites perçues, de visualiser des scénarios futurs et de faciliter le prototypage mental.
Creative Problem Solving : l’évolution de l’intelligence collective
Le Creative Problem Solving représente également un pas en avant significatif dans l’évolution de l’intelligence dans les organisations. Alors que l’intelligence collective se concentre sur la capacité d’un groupe à résoudre des problèmes et prendre des décisions de manière collaborative et autonome, le Creative Problem Solving porte cette collaboration à un niveau supérieur, introduisant le concept d’intelligence créative de groupe.
Cette forme d’intelligence émerge lorsqu’une équipe sait non seulement collaborer efficacement pour résoudre des problèmes, mais le fait de manière non conventionnelle. C’est le point où la maturité d’équipe est à son apogée et rencontre la créativité partagée, permettant au groupe de générer des solutions qui vont au-delà de la somme des parties individuelles, mais aussi au-delà des schémas de pensée prédominants.
Cette créativité n’est possible que si certaines qualités sont présentes dans le groupe, dont :
- Diversité d’expertise et de points de vue, qui enrichissent le processus créatif.
- Respect et connaissance réciproque, fondamentaux pour une collaboration efficace.
- Volonté de s’entraider, pour avancer ensemble vers l’objectif commun.
- Sécurité psychologique, nécessaire pour permettre la libre expression d’idées inédites et apparemment folles.
- Ouverture d’esprit, indispensable pour accueillir les idées sans jugement.
- Disponibilité à l’expérimentation et au risque d’échec, abordant l’erreur non comme un échec, mais comme un feedback pour s’améliorer et ajuster le tir.
Contrairement à ce que l’on pense dans l’imaginaire collectif, l’idée géniale (moment Eurêka) n’est jamais le fruit d’un génie solitaire, mais d’un groupe de personnes qui savent la saisir, la valoriser et l’implémenter, comme ce fut le cas dans l’invention du World Wide Web.
Le World Wide Web (WWW) a été le résultat d’une évolution d’idées (l’hypertexte) et de technologies précédentes (ARPANET), renouvelées grâce à l’intuition de Tim Berners-Lee, mais avec une contribution significative des diverses expertises présentes dans son équipe au CERN (Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire) et, par la suite, d’une vaste communauté de développeurs dans le monde entier, qui l’ont concrétisé et raffiné. Le WWW est un exemple de comment les grandes innovations naissent souvent de la combinaison d’idées existantes et de la collaboration d’esprits différents.
Plus généralement, à travers l’application de techniques créatives dans un contexte collaboratif, les équipes apprennent non seulement à travailler ensemble de manière plus efficace, mais aussi à penser de façon plus flexible et innovante. Ce processus renforce les liens entre les membres de l’équipe, augmente la confiance réciproque et crée un environnement où la diversité est une ressource précieuse et où les idées audacieuses pour gérer le changement sont encouragées et valorisées.
Modalités d’application du Creative Problem Solving
Comme pour le Problem Solving, le Creative Problem Solving n’est pas une approche one-size-fits-all.
Son application dépend du contexte et des besoins spécifiques de l’entreprise. Cependant, il y a des scénarios où cette méthode s’avère particulièrement efficace, comme :
- Affronter des défis sans précédent, par exemple :
- Entrer sur un nouveau marché.
- Repenser le modèle économique. Un exemple est Netflix, qui a révolutionné le secteur de la location de films, passant du schéma physique au streaming en ligne, battant ainsi Blockbuster.
- Situations de crise ou changements rapides, où le Creative Problem Solving permet aux entreprises de réagir de manière agile et créative. Durant la pandémie de COVID-19, de nombreuses entreprises ont dû s’adapter rapidement :
- Des restaurants ont créé des “kits- repas” à consommer à la maison.
- Des entreprises de mode ont reconverti leurs lignes de production pour fabriquer des masques et des dispositifs de protection.
- Améliorer des produits ou services existants, en ne se limitant pas à de petites améliorations incrémentales, mais en repensant complètement l’expérience client. Un exemple est Dyson, qui a révolutionné le concept d’aspirateur en appliquant des technologies innovantes issues d’autres secteurs.
Modalités d’application du Creative Problem Solving
Comme pour le Problem Solving, le Creative Problem Solving n’est pas une approche one-size-fits-all.
Son application dépend du contexte et des besoins spécifiques de l’entreprise. Cependant, il y a des scénarios où cette méthode s’avère particulièrement efficace, comme :
- Affronter des défis sans précédent, par exemple :
- Entrée sur un nouveau marché.
- Nécessité de repenser le modèle économique. Un exemple est Netflix, qui a révolutionné le secteur de la location de films, passant du schéma physique au streaming en ligne, battant ainsi Blockbuster.
- Situations de crise ou changements rapides, où le Creative Problem Solving permet aux entreprises de réagir de manière agile et créative. Durant la pandémie de COVID-19, de nombreuses entreprises ont dû s’adapter rapidement :
- Des restaurants ont créé des “meal kits” à préparer à la maison.
- Des entreprises de mode ont reconverti leurs lignes de production pour fabriquer des masques et des dispositifs de protection.
- Améliorer des produits ou services existants, en ne se limitant pas à de petites améliorations incrémentales, mais en repensant complètement l’expérience client. Un exemple est Dyson, qui a révolutionné le concept d’aspirateur en appliquant des technologies innovantes issues d’autres secteurs.
Techniques Principales du Creative Problem Solving
Le Creative Problem Solving utilise différentes techniques pour stimuler la pensée créative et structurer le processus de résolution des problèmes. Voici quelques-unes des techniques les plus connues et efficaces :
- Le Brainstorming structuré : contrairement au brainstorming traditionnel, la version structurée suit des règles précises pour maximiser la génération d’idées et minimiser les critiques prématurées. Cette technique encourage tous les participants à contribuer, créant un environnement où même les idées apparemment absurdes peuvent mener à des solutions brillantes.
- La Pensée Latérale : introduite par Edward de Bono, la pensée latérale encourage à abandonner la pensée logique et séquentielle pour explorer des approches non conventionnelles. Des techniques comme “Random Word” (mots au hasard), “Reverse Thinking” (pensée paradoxale), et “Exaggeration” (l’exagération) peuvent mener à des solutions innovantes qui auraient été impossibles à concevoir à travers la pensée traditionnelle.
- La méthode des Six Chapeaux pour penser : également développée par de Bono, cette méthode utilise six chapeaux colorés pour représenter et fragmenter différentes façons de penser, qui dans la réalité se mélangent habituellement. Cette approche permet à l’équipe d’examiner un problème sous différents angles de manière structurée, évitant les conflits personnels et promouvant une pensée plus complète et équilibrée, où émotion et raison sont toutes deux prises en considération.
- Les Connexions forcées : cette technique stimule la créativité en mettant en relation des concepts apparemment non corrélés (Bis-sociation). Elle peut mener à des intuitions surprenantes et des solutions hautement innovantes. Par exemple, la structure du velcro a été inspirée par l’observation de comment les graines de certaines plantes s’accrochaient aux vêtements lors d’une promenade en forêt avec un chien.
- La Méthode Walt Disney : inspirée du processus créatif de Walt Disney, cette méthode divise la pensée en trois phases : le Rêveur (générer des idées audacieuses), le Réaliste (analyser la faisabilité) et le Critique (identifier les obstacles). Le processus se répète, permettant d’équilibrer créativité, praticité et pensée critique pour développer des solutions innovantes mais réalisables.
Ces techniques, lorsqu’elles sont appliquées dans un contexte de groupe, deviennent des catalyseurs pour l’intelligence créative collective. Non seulement elles stimulent la génération d’idées inédites, mais elles promeuvent aussi le dialogueet une évaluation constructive des solutions proposées. L’alternance entre pensée divergente et convergente, caractéristique de nombreuses de ces techniques, permet aux équipes d’explorer largement les possibilités avant de converger sur des solutions spécifiques, augmentant les probabilités de trouver des approches véritablement innovantes aux problèmes entrepreneuriaux.
Développer les capacités de Creative Problem Solving dans l’équipe
Malgré les bénéfices du Creative Problem Solving, de nombreuses entreprises se trouvent confrontées à des blocages créatifs. Ces obstacles peuvent découler de divers facteurs, comme la peur de l’échec, la résistance au changement, la pression de trouver une solution rapidement, ou simplement les urgences et la fatigue mentale. La culture de la ‘créativité appliquée’ est encore en construction dans les entreprises, bien que la créativité ait été reconnue comme une compétence fondamentale pour l’avenir du travail et surtout face à l’avancement de l’intelligence artificielle.
Pour exploiter pleinement le potentiel du Creative Problem Solving et de l’intelligence créative collective, les entreprises doivent investir dans la valorisation de la créativité et le développement des capacités corrélées au sein de leurs équipes. Il s’agit de promouvoir une culture où les idées sont accueillies sans jugement immédiat, où l’erreur est vue comme une opportunité d’apprentissage, et de valoriser le temps pour la réflexion et l’exploration, y compris en créant des espaces physiques qui stimulent la créativité.
L’importance de la facilitation
Cela peut se faire à travers des formations et des ateliers spécifiques, qui non seulement enseignent les techniques, mais offrent aussi l’opportunité de les pratiquer dans un environnement sécurisé et encourageant. La facilitation experte joue un rôle clé dans ce processus. Un facilitateur qualifié peut guider l’équipe à travers le processus de Creative Problem Solving, aidant à surmonter les blocages, stimulant la pensée divergente et s’assurant que toutes les voix sont entendues. De nombreuses entreprises trouvent utile de former des facilitateurs internes et de créer des espaces ‘innovation lab’ où réaliser des sessions de Creative Problem Solving sur une base régulière, incorporant cette approche dans la culture d’entreprise et augmentant ainsi la capacité de l’organisation à résoudre des problèmes de manière créative à tous les niveaux.
Pour que le Creative Problem Solving devienne partie intégrante de la culture d’entreprise, il est important d’implémenter des pratiques quotidiennes qui stimulent la créativité. Par exemple :
- Sessions de brainstorming rapide : commencer les réunions avec de brèves sessions de brainstorming sur un problème ou une opportunité peut aider à mettre les personnes dans un état mental créatif.
- Défis créatifs : proposer régulièrement de petits défis créatifs à l’équipe peut maintenir vivante la pratique de la pensée latérale.
- Espaces pour l’innovation : créer des espaces physiques ou virtuels bien identifiés, où les personnes peuvent partager librement des idées et collaborer sur des projets innovants.
- Rotation des rôles : encourager les personnes à expérimenter différents rôles ou à travailler sur des projets en dehors de leur domaine de compétence peut stimuler de nouvelles perspectives.
- Temps pour l’exploration : donner aux employés du temps dédié pour explorer des idées personnelles peut mener à des innovations inattendues, comme le fait Google avec son fameux “20% time”.
Mesure et reconnaissance des résultats
Si appliquer ces techniques est important, il faut aussi maintenir le momentum au sein de son organisation et démontrer constamment la valeur du Creative Problem Solving, en mesurant et en reconnaissant les résultats obtenus. Cela peut inclure le suivi du nombre et de la qualité des idées générées, le traçage de l’impact des solutions innovantes implémentées, la célébration des succès et l’apprentissage des échecs.
L’essentiel est de ne pas réduire le Creative Problem Solving à la simple production d’idées. Combien de personnes ai-je vu soupirer à l’idée d’une énième production de post-it qui restent ensuite sur les murs et ne se transforment jamais en réalité. Dans le processus, la communication des idées au sein de l’entreprise, mais aussi et surtout leur expérimentation et amélioration dans une logique quick win contribuent de manière essentielle à la création d’une culture innovante d’expérimentation et à la capacité d’utiliser l’intelligence créative collective. Sous-estimer ces étapes en faveur de la simple idéation prête le flanc à la critique et à la valorisation du statu quo.
Incorporer la créativité et l’innovation dans les critères d’évaluation des performances peut être une puissante incitation. Évaluer les employés non seulement sur les résultats traditionnels, mais aussi sur leur capacité à penser de manière créative et innovante et la prise de risques calculés, peut aider à consolider une culture qui valorise l’innovation.
Conclusion : l’avenir est créativement collectif
Dans un monde en rapide évolution, la capacité à résoudre les problèmes de manière créative et collaborative n’est plus un luxe, mais une nécessité pour la survie et le succès de l’entreprise. Le Creative Problem Solving, évolution naturelle de l’intelligence collective vers l’intelligence créative de groupe, offre une approche puissante et flexible pour affronter les défis complexes auxquels les entreprises modernes doivent faire face.
Implémenter avec succès le Creative Problem Solving requiert un engagement à long terme pour développer les compétences nécessaires, créer une culture qui soutient la créativité et l’innovation, et fournir les outils et les structures nécessaires à son succès. Cependant, les bénéfices potentiels sont énormes : plus grande innovation, meilleure efficacité opérationnelle, augmentation de l’engagement des employés et, en définitive, un avantage compétitif durable.
Les organisations qui réussiront à intégrer avec succès le Creative Problem Solving dans leurs opérations quotidiennes seront mieux positionnées pour naviguer dans les eaux turbulentes du monde contemporain, transformant les défis en opportunités et guidant l’innovation dans leurs secteurs. Investir dans le développement de ces compétences n’est pas seulement un investissement dans le présent, mais une garantie pour l’avenir de l’entreprise.
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Dans ma vie professionnelle de responsable export dans un contexte international, j’ai continuellement fait face à des défis, des imprévus et des incertitudes. Le Creative Problem Solving est devenu mon principal allié et j’en ai fait mon expertise. En créant l’approche Playnbe, j’ai voulu associer l’intelligence créative avec le pouvoir du jeu de l’activer en un temps record.
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